C’était une journée d’été, au mois d’août exactement, dans une maison située dans un quartier populaire, l’un des chiens s’était mis à aboyer au milieu du jardin.Les habitants sortirent de la maison pour aller voir ce qui se passait. Le plus petit des chiens, un Jack Russel sautillait et tournait sans cesse autour de quelque chose. Cependant, le gazon n’ayant pas été tondu depuis plusieurs semaines, il était difficile de distinguer sur quoi les chiens aboyaient avec tant d’insistances.
La propriétaire saisit le chien pour le mettre à l’écart afin de pouvoir regarder ce qui se cachait au milieu des herbes de son jardin. En les écartant, elle trouva un chaton, apeuré, et complètement immobile, la regardant avec détresse.
La propriétaire alla prévenir sa fille qui était en visite chez elle ce jour-là. Elle se disait que sa fille saurait quoi en faire, étant donné qu’elle avait elle-même un chat.
Quand la fille arriva à son tour, elle vit le chat de gouttière, et comme son nom l’indiquait, il semblait effectivement sortir d’une gouttière. Il était dans un état lamentable, sale et complètement amaigri.
La fille, alors enceinte de presque 8 mois, avait déjà un chat, une magnifique combinaison entre une Birmane et un Siamois. Largement comblée par cette chatte, expressive à souhait, et monopolisant déjà toute l’attention de ses maîtres, elle ne souhaitait pas prendre en charge un deuxième chat, surtout avec l’imminence de l’arrivée de son premier enfant.
Qui plus est, son apparence malingre jouait indéniablement en sa défaveur. A cela s’ajoutait sa démarche chancelante, qui finissait de lui enlever ce côté attachant et espiègle qu’ont pourtant tous les chatons au même âge…
Après un tour d’horizon visuel rapide des alentours, et ne voyant aucun signe d’une éventuelle maman chat à la recherche de son chaton, il fut résolu que ce chaton ne pouvait rester là, sans soins, plus longtemps.
Ainsi la fille décida de l’emmener chez elle pour la nuit, avec l’idée de le nourrir et ensuite le confier à une société de protection des animaux.
A peine arrivé dans son foyer d’accueil provisoire, que le chaton était déjà mal reçu par la chatte de la maison et maîtresse des lieux. Elle était bien décidée à lui faire comprendre qu’elle était tout-à-fait heureuse en tant que chatte unique, et que ça ne changerait pas de sitôt…
Dès le lendemain, la fille emmena le chaton chez le vétérinaire pour le faire examiner et vacciner avant de le déposer dans un refuge. Ainsi, se disait-elle, ça réduirait la charge financière du refuge, faciliterait la prise en charge du chaton, et son éventuelle adoption par une autre famille plus apte à l’accueillir.
Mais le diagnostic du vétérinaire fit voler en éclats tous les plans préétablis…Il lui annonça que le chaton avait la patte arrière cassée, et une hernie, ce qui ne collait plus avec l’idée d’une piqure rapide et d’un délestage tout aussi rapide du chaton.
En effet, une question émergea de suite, qui s’en suivit d’une seconde, puis une suivante :
Est-ce que le refuge accepterait de prendre en charge ce chaton avec tous ces frais médicaux, alors que les enclos regorgeaient de chats et de chiens en surnombre et que les aides et les dons étaient déjà insuffisants pour prendre soins de tous ces animaux ?
Et quel serait sa chance d’adoption avec sa patte boiteuse malgré l’opération, alors que des animaux sains et parfaitement adoptables attendaient d’être recueillis depuis de longues années ?
De plus, même si le refuge acceptait de le prendre en charge, serait-ce le meilleur endroit pour une convalescence pour ce chaton abandonné et déjà si craintif…
C’est ainsi que ce chaton entra dans la famille bon gré, mal gré, et se fut nommé Nova, car comme une étoile tombé du ciel, il avait chamboulé tous les plans et les finances de sa future famille.
Et avec le recul, finalement, c’était si peu dire… car par sa présence, il sera par la suite, une véritable étoile pour ses maîtres.
Ainsi, après son opération, ce fut la période de convalescence. Il restait distant des humains et essayait de trouver du réconfort auprès de sa congénère qui le gratifiait de coup de pattes d’agacements et de feulements quotidiens.
Néanmoins, il apprenait à être un chat par mimétisme, et passait, effectivement son temps à imiter les faits et gestes de la chatte ; se toilettant quand elle se toilettait, dormant quand elle dormait, se forçant à faire ses besoins dans la litière juste après elle. Sans aucune volonté de sa part, elle lui permit de rythmer ses journées et trouver son équilibre dans son environnement.
Introverti et gauche, il provoquait régulièrement des fous rires au sein du couple, car avec sa patte plâtrée qu’il trainait derrière lui comme un boulet, il n’avait ni la légèreté, ni le charisme, ni l’agilité d’un félin tel qu’on les imagine, pour courir ou grimper.
Mais voilà qu’un beau jour, il se tenait là, au bout du couloir, fixant sa maîtresse de son magnifique regard vert cristallin.

Il s’était littéralement métamorphosé ; ondulant avec une fluidité encore jamais atteinte, adoptant une démarche lente et feutrée si caractéristique des félidés, et le tout, accentué par une silhouette imposante et harmonieuse, dont le pelage rayé de part et d’autre, intensifiait son regard et rappelait celui d’un tigre.
Étrangement, il avait grandi et pris de l’assurance sans que personne ne s’en rende compte.
Et c’est ce jour-là qu’elle est tombée sous son charme. Quelque chose avait changé, un voile s’était levé, il ne lui était plus possible de passer une journée sans chercher à croiser son magnifique regard. Il dégageait une plénitude, et une profondeur indescriptible.
A partir de cet instant, chacune de ses apparitions auprès d’elle, provoquait, systématiquement et inconsciemment, une grande inspiration. C’était une sensation étrange, comme si elle vivait en apnée tout au long de la journée, et se rappelait de respirer lorsqu’il entrait dans la pièce.
Elle comprit plus tard, que chaque insufflation la rendait plus sereine, plus en joie, comme si l’air respiré était agrémenté de l’affection qu’il lui portait, et que cet oxygène amélioré par cette substance éthérique descendait tel un baume réparateur droit sur son cœur.
Cette capacité lui était propre, où alors, l’existence d’un lien imperceptible les unissait d’une manière exclusive et donnait à Nova le pouvoir de déverrouiller son cœur.
Mais ce n’est pas tout, car ce chat regorgeait de surprises. Il avait également développé une autre capacité extrasensorielle ; celui de s’exprimer par la pensée.
C’était juste incroyable, des images mentales arrivaient et correspondaient à des demandes de Nova… Par exemple, un jour, alors que Nova était dehors, une image d’un renard caché dans le garage apparue à sa maîtresse. Cette image bouscula les pensées classiques de la jeune femme, et elle décida d’aller jeter un œil dans le garage. En ouvrant complètement la porte du garage, elle trouva Nova perché sur la plus haute étagère, et faisant un pas vers lui pour le faire descendre, un renard sortit à toute vitesse de la pièce adjacente. Elle eut à peine le temps de le voir, mais assez pour apercevoir le pelage roux et la queue bouffante du renard…
Les années passèrent vite dans cette complicité enrichissante et tellement hors du commun.
Et à la fin de sa vie, Nova savait qu’il était temps pour lui de partir. Il arrêta de s’alimenter et restait coucher en attendant sa transition. Constatant que sa maîtresse n’arrivait pas à accepter son départ, il recommença à manger malgré sa tumeur à la mâchoire, laissant ainsi le temps nécessaire aux adieux.
Dans sa bienveillance habituelle, il laissa passer l’anniversaire de sa maîtresse. Et après les quelques jours de faveur accordés, il se posa près de sa caisse de transport pour lui signifier que l’heure était venue d’aller chez le vétérinaire. Il était serein, et quand il reçut sa première injection anesthésique, il s’avança simplement pour se blottir contre sa maîtresse et se laissa partir.
Quelques semaines après son décès, sans doute pour consoler et rassurer sa maîtresse, un événement extraordinaire eut lieu. Un saut se fit ressentir sur le lit, puis des pas s’avançant vers elle, comme pouvait le faire Nova de son vivant. La maîtresse se redressa, séchant ses larmes, et vit en face d’elle une silhouette familière de chat. Il était certes, transparent, mais une lumière bleu phosphorescente l’enveloppait. Il marchait avec assurance et semblait à nouveau plus jeune et en pleine santé.
Finalement, en lui ouvrant notre porte, lui, nous a ouvert une porte encore plus grande, et à cheval entre deux mondes. S’il faut retenir qu’une seule chose de sa merveilleuse existence, c’est qu’il ne faut jamais se fier aux apparences car la lumière apparaît là où on ne l’attend pas.

141789 121842What a excellent viewpoint, nonetheless is just not produce every sence by any means discussing this mather. Just about any technique thanks and also i had try and discuss your post directly into delicius but it surely appears to be an issue in your blogging is it possible you should recheck this. thank you just as before. 269951 Nannette Dallon Hugibert
Hey there. I found your site by way of Google whilst searching for a similar topic, your web site came up. It seems good. I have bookmarked it in my google bookmarks to visit then. Kayley Birk Mizuki
Enjoyed every bit of your article post. Much thanks again. Want more. Gail Winthrop Callie
Thanks for sharing your thoughts. I really appreciate your efforts and I will be waiting for your next write ups thanks once again. Beau Phillippy
I really like your writing style, wonderful information, regards for putting up : D. Dewey Stearne
Great post. I am facing a few of these issues as well.. Roland Dinwoodie
Like!! Thank you for publishing this awesome article. Theron Miskin